la vie à Alger n’est « pas motivante » selon The Economist, classée 138 sur 140

Marhaba hani je n'ai pas eu l'occasion de planter mes canines pointues dans ton cou mais je tiens à te féliciter pour le plat merveilleux que tu viens de nous servir : Alger classée à la 138ème place sur 140.
D'abord et d'un coté purement nostalgique, ce classement pas du tout honorable me rappelle AMMI BHAIBAH et son commentaire sur la course de sa jument durant l'époque où ainmlila disposait d'un champ de courses.
On était très jeunes et on habitait le même quartier que AMMI BHAIBAH, donc on avait la primauté sur ses fameuses répliques et ses célèbres commentaires, je me rappelle qu'un soir, à la fin des courses du jour il nous avait dit : applaudissez et dites aux femmes de lancer les zgharit, ma jument s'est classée troisième et ce fut la fête à la cité pascal, mais il ne nous a jamais dit qu'il n'y avait que trois juments qui avaient participé à cette course.
Ce classement est en fait une sorte de bilan du président Bouteflika qui ne survient pas par hasard, en politique rien n'est fortuit, en effet ce classement est publié au moment précis où notre président dresse lui même son bilan à travers les auditions de ses ministres.
Vous avez tous eu le loisir de constater que le président Bouteflika vient d'entamer durant ce mois sacré du ramadhan les auditions des membres de son gouvernement, auditions au cours desquelles les ministres présenteront un rapport sur les réalisations et un deuxième rapport sur les perspectives 2009 2014. Vous avez tous écouté la télévision nationale qui a donné une dimension grandiose au bilan du président, vous avez tous entendu les commentaires excessivement flatteurs, parfois exagérés au point où beaucoup de nos concitoyens n'hésitent pas à zapper et aller voir ailleurs ce qui se passe en Algérie.
La publication de cet article en ce moment précis a été commandée quelque part par un laboratoire au titre d'une opposition qui tend à montrer au président le revers de sa médaille que ses acolytes ont maquillée d'un blanc tellement immaculé que la crédibilité de ce bilan sera largement entachée. Certes il y a des choses positives durant la période Bouteflika, mais ces choses se rapportent beaucoup plus au plan macroéconomique ( le revenu national, le produit national brut, la dette nationale, la balance des paiements....) et c'est justement sur le plan microéconomique, c'est à dire tout ce qui se rapporte aux besoins vitaux du citoyen ( le chômage, la pauvreté, la faiblesses du pouvoir d'achat, les émeutes, la fracture sociale....) qu'il y a des problèmes et qu'il reste encore beaucoup à faire.
Pourquoi le classement est si dérisoire, eh bien c'est tout simplement parce que l'étude a porté sur des critères micro économiques, c'est à dire tout ce qui touche aux besoins directs du citoyens :
1) les conditions de base de la vie quotidienne.
2) la stabilité politique.
3) la prise en charge médicale.
4) la culture.
5) l'environnement.
6) l'éducation.
7) les infrastructures.
Commentaire à faire sur le classement :
Après 12 ans au pouvoir, après 12 années de consommations d'enveloppes colossales issues dans leur grande majorité de la fiscalité pétrolière, après 12 années de travaux, on n'est même pas arrivés à changer un tout petit peu le visage de la capitale qui se classe 138 SUR 140 villes dans le monde, et la chose la plus décevante, c'est que Alger, notre image internationale se classe derrière DAKAR ( Sénégal), ABIDJAN (Cote d'ivoire), KATMANDOU (Népal), DOUALA (Cameroun), KARACHI (Pakistan), LAGOS (Nigeria), PORT MORESBY (Papouasie nouvelle guinée), DACCA (Bangladesh).
La capitale est la référence du pays, elle est la première image que voient les étrangers, elle est aussi la base de toutes les études, les analyses, les enquêtes qui servent à illustrer l'image du pays.
En résumé les initiateurs de l'étude ont tenu à rappeler au président Bouteflika au moment où il dresse son bilan après 12 années au pouvoir que les problèmes véritables à régler durant le 3ème mandat sont ceux qui traitent de l'amélioration de la vie du citoyen en général, comme le soulignent très clairement les critères sélectionnés pour l'enquête.
SAHA FTOUREK HANI.