L'enfance à Ain M'lila

L’enfance à Ain M’lila.

Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple.
Les enfants sont le capital des gens pauvres, j’ai une peur terrifiante de perdre ce précieux capital, qui une fois perdu il devient irrécupérable, dans cette confusion causée par la démission des parents et de l’école.

Contrairement à l’argent, qu’on peut perdre dans une affaire mais qu’on peut récupérer dans une autre, un enfant, si par malheur est perdu il l’est pour de bon.
Il m’arrive de discuter avec des parents sur le sujet de l’éducation des enfants dans des conditions qui, à mon avis, restent spécifiques à la ville d’Ain M’lila.
Les nouvelles mœurs qui s’imposent aux familles originaires de la ville, sont le produit d’une infection, causée par un virus nommé (IGNORANCE), qui touche la société au niveau de sa base a savoir l’enfance, et qui détériore la vertu.

Chaque matin j’empreinte toujours la même route pour, déposer mes enfants à leurs écoles (MESSAS ET BELABED), et rejoindre mon bureau, je remarque quelques parents tenant leurs petits enfants par la main les conduisant aux écoles et aux maternités, chose qui m’émerveille et qui me rassure qu’il y a des personnes qui nous procure une bouffée d’oxygène de temps en temps et qui peuvent faire quelque chose si la situation devient plus critique.

Je crois que l’éducation est une transmission qui se fait de parents aux enfants, il suffit d’être un bon observateur pour se rendre compte de l’authenticité du dicton << Tel père tel fils>>.
La majorité des parents d’aujourd’hui veulent être aimés par leurs enfants, cette erreur les entraîne à toutes sortes de faiblesses et de facilités.
Ces ignorants pensent que le bonheur des enfants réside dans le fait de leur offrir le maximum de luxe oubliant au passage que l’argent n’a jamais fait le bonheur des hommes, et pour ceux qui vont me dire que l’argent est devenu tout dans notre vie, je les invite à méditer ce qu’a dit Jean-Jacques Rousseau.
(AME VENALE ! CROIS-TU DONNER &Agrave; TON FILS UN AUTRE PERE AVEC DE L’ARGENT).
Ces parents qui ne prêtent pas attention à leurs comportements vont certainement, par leurs propos déplacés et vulgaires, encourager l’enfant à faire usage de vocabulaire violent et méchant, produisant ainsi des êtres faibles, car toute méchanceté vient de faiblesse.
On voyant toutes ces maisons qui poussent comme des champignons, le visiteur de notre ville pense que Ain M’lila est toujours une ville civilisée comme l’a toujours été avant ….
Je peux lui assurer que ce n’est plus le cas.
Ain M’lila est devenu une ville ou le livre est ignoré, et la voiture est vénérée oubliant qu’elle reste un moyen de transport el la grande maison une demeure non éternelle.
MIEUX VAUT RIRE DANS UNE CHAUMIERE QUE PLEURER DANS UN CHATEAUX.

Notre ville est tellement devenue matérialiste que sa crème a fondue dans l’oubli et l’anonymat.
Mais ces bons citoyens peuvent être rassurés, la valeur d’un homme se mesure par l’estime qu’il a provoquée chez les autres ainsi que par le poids de ses pensées.

Tout peuple qui ne donne pas de l’importance à la lecture est condamné à vivre dans les ténèbres de l’ignorance.
Une partie d’un poème de Victor Hugo. Que je dédie a tous les enfants de la ville.
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Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit,
A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,
Les ailes des esprits dans les pages des livres.
L'école est sanctuaire autant que la chapelle.
Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre.


Mais l’argent, comme je l’ai déjà dit, précédemment, n’a pas, seulement ; aveuglé les adultes, mais, il a également détruit le raisonnement et la manière de penser de nos enfants, au point ou des crimes sont commis pour des sommes dérisoires.

Je dédie cette fable, que j’ai trouvée dans un livre, aux jeunes de cette ville.

De grâce, apprenez-moi comment l’on fait fortune,
Demandait à son père un jeune ambitieux.
Il est, dit le vieillard, un chemin glorieux,
C’est de se rendre utile à la cause commune,
De prodiguer ses jours, ses veilles, ses talents,
Au service de la patrie.
- Oh ! trop pénible est cette vie,
Je veux des moyens moins brillants.
- Il en est de plus sûrs, l’intrigue…-elle est trop vile,
Sans vice et sans travail je voudrais m’enrichir.
- Eh bien ! Sois un simple imbécile,
J’en ai vu beaucoup réussir.

Personnellement ; j’ai vu beaucoup de ratés, d’imbéciles et d’intrus, à Ain M’lila, réussir.

Nos enfants sont entrain de patauger dans l’indifférence totale de la société.
Il y a quelqu’un qui disait << Pour élever un enfant il faut tout un village>>.
Je pense ne pas avoir besoin de faire un schéma interprétatif pour vous faire connaître comment vont les choses de l’enfance à Ain M’lila.
Marcher à Ain M’lila, en compagnie de vos enfants ou de tes proches, est devenu pratiquement impossible en raison du nouveau vocabulaire, de ces jeunes, qui dés qu’il sorte de leurs bouches tombe juste devant leurs pieds.
Tout ça est étranger aux m’lilis, je me rappelle d’une phrase que << Demmene Debbih Belgacem>> TRACASSIN. Que je salue. Nous a lancé quand nous étions navrés et obligés a assister à une bagarre devant un café de la ville, Belgacem, après avoir jeté un coup d’œil, il nous a dit (Impossible qu’ils soient de Ain M’lila).
Cette phrase de Belgacem, a suscité en moi une sorte de vive curiosité sur son authenticité, et, sans peine je peux vous assurer que BELGACEM n’avait pas tort.
Faites entrer vos enfants, les dinosaures sont là.