Batna - spectacle de la calligraphie arabe
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Merci Moh pour l'envoi de ces photos representant des chefs-d'oeuvre de la calligraphie arabe qui est l'Art d'écrire de Belles Lettres. Cet Art s'est largement développé dans la culture arabo-musulamne, essentiellement en raison de l'interdiction de la représentation de la vie. On trouve dans la Calligraphie Arabe de nombreux styles d'écriture ayant chacun leurs règles strictes et leur champ d'application (illustration, décoration architecturale, édition, ... )
je vous poste donc un bref aperçu sur les differents styles de cet art magnifique.
L'écriture la plus ancienne et la plus simple est le hijazi. Il s'agit d'une calligraphie simple, cursive, où les diacritiques, c’est-à-dire les notations des voyelles courtes sont rarement indiquées, et prennent alors la forme de petits traits. Elle a cours à la fin du VIIe et au VIIIe siècle principalement, et se retrouve dans les premiers corans et des inscriptions lapidaires.
Le coufique Article détaillé : coufique.
Page de Coran du IXe siècle
Une seconde écriture, coufique, se développe au IXe siècle. Plus évoluée, plus soignée et plus calibrée, elle se distingue par une ligne horizontale très marquée, un rythme et une aération du texte visibles. Les voyelles sont parfois notées, sous forme de points rouges, et les consonnes, auparavant mal différenciées, sont parfois agrémentées de tirets pour rendre les textes plus lisibles. On connaît notamment cette écriture grâce à la découverte d'un corpus de Coran à la Grande mosquée de Kairouan, en Tunisie, mais elle apparaît aussi sur des monnaies.
A partir du Xe siècle, l'écriture se diversifie. On attribue en général à l'Iran oriental une écriture parfois coufique, mais parfois plus douce, avec des hampes très hautes, telle qu'on la voit sur les plats en céramique samanides. L'épaisseur des lettres varie beaucoup.
une page de Coran du XIIe siècle en coufique andalou
Au Maghreb, la taille du calame plus en pointe permet d'obtenir une uniformité du trait caractéristique. Les lettres au dessous de la ligne forment une courbe. L'utilisation d'une encre de couleur différente pour les voyelles est également typique de la région.
Une variante de ce style est l'écriture andalouse, de plus petites dimensions et plus serrée.
Si ces deux écritures sont coufiques, ce style commence à être mis un peu à l'écart, du fait de son caractère peu pratique. Le coufique est utilisé encore pour les en-têtes de Corans ou certaines inscriptions monumentales, mais le naskhi tend à prendre le dessus pour les textes plus longs. Le kufique se prête pourtant très bien à l'ornementation, c'est pourquoi plusieurs styles ornementaux sont encore développés.
En Egypte fatimide, une caractéristique de l'écriture tient à faire remonter un élément de S inversé qui normalement se situe sous la ligne. On appelle ce style le "coufique folié".
En al-Andalus, notamment dans les travaux de la Grande Mosquée de Cordoue, les lettres se terminent par des demi-palmettes, une tendance que l'on retrouve en Iran et en Egypte fatimide et qui prend le nom de "coufique fleuri" lorsque l'écriture prend un tour extrêmement décoratif. elle en devient parfois quasiment illisible, comme sur le cénotaphe de Siraf (1133).
Un troisième type de coufique est le "coufique tressé", ou "natté", dont les hampes dessinent des entrelacs parfois complexes.
Coufique géométrique à la medersa Bou Inania de Meknès
Le "coufique géométrique", quant à lui, s'inscrit généralement dans un carré posé sur la pointe, qui prend le nom de banna'i en persan. Il est utilisé fréquemment comme décor d'architecture. En général, ce sont les noms de grands personnages religieux (Ali, Mahomet) ou celui de Dieu (Allah) qui sont répétés. Souvent, de par ses caractères imbriqués et son extrême géométrisation, le kufique géométrique est quasi-illisible, mais l'intérêt n'est pas sémantique, il tient dans le décoratif. De fausses épigraphies, que l'on nomme "pseudo-épigraphies" sont même parfois utilisées, dans un but purement esthétique, évidemment.
L'écriture cursive Plus déliée et plus souple, l'écriture naskhi, qui apparait vers le Xe siècle ne contient pas de caractères anguleux, ce qui ne l'empêche pas de prendre de nombreuses formes différentes. La proportion des lettres s'établit à partir du Alif , une lettre constituée d'une simple barre verticale. Dans les textes, six styles d'écriture sont en général distingués, mais sans que des exemples en soit montrés. La difficulté est donc de différencier ces styles et de leur donner le bon nom.
Exemple de naskhi dans un manuscrit médical (livre des dioscorides) du XIVe siècle
Exemple de graphie nastaliq au dessus d'une peinture de Behzad
Exemple de graphie muhaqqaq dans un Coran contenant une traduction en persan du XIIIe siècle. Musée National d'Iran.
Mais ces six calligraphies canoniques ne sont pas les seules utilisées. Certaines, comme le Ghubar, sont réservées à des usages spécifiques. Cette calligaphie minuscule, dont le nom vient du mot arabe "poussière" servait à copier des corans miniatures. D'autres sont caractéristiques d'une région, comme le nastaliq. cette écriture, dont le nom signifie "pendant, accroché" apparaît à partir de 1370 et n'est utilisée que dans le monde iranien. Elle est la contraction du naskh et du taliq', une écriture de chacellerie dont on ne connaît que très peu d'exemples datables des Xe, XIe et XIIe siècles, et se caractérise par sa finesse, son caractère un peu suspendu et des contrastes forts de pleins et de déliés. Assez peu employée pour les Corans, elle sert plutôt à transcrire de la poésie et des actes administratifs.
Les calligraphies à têtes humaines existent en Iran aux XIIe-XIIIe siècles, et évoluent peu à peu vers des calligraphies animées, où l'ensemble de la lettre prend une forme d'Homme ou d'animal.
La signature stylisée (ou Tuğra, طغراء; ) du Sultan Ottoman Mahmud Khan. L'indication Mahmud Han bin Abdulhamid muzaffer daima signifie "Mahmud Khan fils d'Abdulhamid est toujours vainqueur."
Les Ottomans ont été de grands créateurs en matière de calligraphie. Ils ont ainsi récupéré le taliq', cette écriture de chancellerie iranienne peu utilisée pour l'utiliser dans des épitaphes et dans la poésie. Ils ont également mit au point le divani, un style réservé à la chancellerie (son nom vient du divan, qui est le conseil des ministres). Très serrée, elle multiplie les diacritiques et les petits ornements et se caractérise par un élan vers la gauche, ce qui la rend compliquée à déchiffrer. On peut enfin citer les tughra, ces signatures de sultans ottomans qui se présenent sous forme de monogramme en tête des documents officiels. Apparues au milieu du XVe siècle, ces tughra se perfectionnent au fur et à mesure des règnes pour atteindre un grande complexité. Elle se caractérisent par trois hampes, symbolisant peut-être les trois étendards en queue de yack des premiers turcs ottomans ou les trois doigts et le pouce du sultan, et contiennent à la fois le nom du souverain, celui de son père et une formule gérérique.
Dans l'Inde des sultanats, une calligraphie exclusivement coranique est également créée aux XIVe-XVe siècles : le bihari.
je vous poste donc un bref aperçu sur les differents styles de cet art magnifique.
L'écriture la plus ancienne et la plus simple est le hijazi. Il s'agit d'une calligraphie simple, cursive, où les diacritiques, c’est-à-dire les notations des voyelles courtes sont rarement indiquées, et prennent alors la forme de petits traits. Elle a cours à la fin du VIIe et au VIIIe siècle principalement, et se retrouve dans les premiers corans et des inscriptions lapidaires.
Le coufique Article détaillé : coufique.
Page de Coran du IXe siècle
Une seconde écriture, coufique, se développe au IXe siècle. Plus évoluée, plus soignée et plus calibrée, elle se distingue par une ligne horizontale très marquée, un rythme et une aération du texte visibles. Les voyelles sont parfois notées, sous forme de points rouges, et les consonnes, auparavant mal différenciées, sont parfois agrémentées de tirets pour rendre les textes plus lisibles. On connaît notamment cette écriture grâce à la découverte d'un corpus de Coran à la Grande mosquée de Kairouan, en Tunisie, mais elle apparaît aussi sur des monnaies.
A partir du Xe siècle, l'écriture se diversifie. On attribue en général à l'Iran oriental une écriture parfois coufique, mais parfois plus douce, avec des hampes très hautes, telle qu'on la voit sur les plats en céramique samanides. L'épaisseur des lettres varie beaucoup.
une page de Coran du XIIe siècle en coufique andalou
Au Maghreb, la taille du calame plus en pointe permet d'obtenir une uniformité du trait caractéristique. Les lettres au dessous de la ligne forment une courbe. L'utilisation d'une encre de couleur différente pour les voyelles est également typique de la région.
Une variante de ce style est l'écriture andalouse, de plus petites dimensions et plus serrée.
Si ces deux écritures sont coufiques, ce style commence à être mis un peu à l'écart, du fait de son caractère peu pratique. Le coufique est utilisé encore pour les en-têtes de Corans ou certaines inscriptions monumentales, mais le naskhi tend à prendre le dessus pour les textes plus longs. Le kufique se prête pourtant très bien à l'ornementation, c'est pourquoi plusieurs styles ornementaux sont encore développés.
En Egypte fatimide, une caractéristique de l'écriture tient à faire remonter un élément de S inversé qui normalement se situe sous la ligne. On appelle ce style le "coufique folié".
En al-Andalus, notamment dans les travaux de la Grande Mosquée de Cordoue, les lettres se terminent par des demi-palmettes, une tendance que l'on retrouve en Iran et en Egypte fatimide et qui prend le nom de "coufique fleuri" lorsque l'écriture prend un tour extrêmement décoratif. elle en devient parfois quasiment illisible, comme sur le cénotaphe de Siraf (1133).
Un troisième type de coufique est le "coufique tressé", ou "natté", dont les hampes dessinent des entrelacs parfois complexes.
Coufique géométrique à la medersa Bou Inania de Meknès
Le "coufique géométrique", quant à lui, s'inscrit généralement dans un carré posé sur la pointe, qui prend le nom de banna'i en persan. Il est utilisé fréquemment comme décor d'architecture. En général, ce sont les noms de grands personnages religieux (Ali, Mahomet) ou celui de Dieu (Allah) qui sont répétés. Souvent, de par ses caractères imbriqués et son extrême géométrisation, le kufique géométrique est quasi-illisible, mais l'intérêt n'est pas sémantique, il tient dans le décoratif. De fausses épigraphies, que l'on nomme "pseudo-épigraphies" sont même parfois utilisées, dans un but purement esthétique, évidemment.
L'écriture cursive Plus déliée et plus souple, l'écriture naskhi, qui apparait vers le Xe siècle ne contient pas de caractères anguleux, ce qui ne l'empêche pas de prendre de nombreuses formes différentes. La proportion des lettres s'établit à partir du Alif , une lettre constituée d'une simple barre verticale. Dans les textes, six styles d'écriture sont en général distingués, mais sans que des exemples en soit montrés. La difficulté est donc de différencier ces styles et de leur donner le bon nom.
Exemple de naskhi dans un manuscrit médical (livre des dioscorides) du XIVe siècle
- Le naskh, ou naskhi, est une écriture cursive simple, utilisée dans les correspondance avant que les calligraphes s'en emparent et l'utilisent dans les Corans. elle est à la fois fine et souple, sans accent particulier, et se caractérise par une grande lisibilité.
- Le thuluth est une écriture plus monumentale, énergique, aux hampes étirées. Elle est surtout employée par les mamelouks, aux XIVe et XVe siècles.
- Le tawqi' apparait déjà sous le règne des califes abbassides, qui s'en servent pour signer des actes officiels. Avec ses hampes étirées et ses larges courbes sous la ligne principale, elle est restée une écriture de chancellerie peu usitée.
- Le rika' est une version miniature du tawqi', également très peu utilisé.
- Le muhaqqaq est une écriture ample, alerte. Les terminaisons des lettres sont allongées et leurs courbes aplaties soulignent le texte.
- La kayhani est une version miniture du muhaqqaq.
Exemple de graphie nastaliq au dessus d'une peinture de Behzad
Exemple de graphie muhaqqaq dans un Coran contenant une traduction en persan du XIIIe siècle. Musée National d'Iran.
Mais ces six calligraphies canoniques ne sont pas les seules utilisées. Certaines, comme le Ghubar, sont réservées à des usages spécifiques. Cette calligaphie minuscule, dont le nom vient du mot arabe "poussière" servait à copier des corans miniatures. D'autres sont caractéristiques d'une région, comme le nastaliq. cette écriture, dont le nom signifie "pendant, accroché" apparaît à partir de 1370 et n'est utilisée que dans le monde iranien. Elle est la contraction du naskh et du taliq', une écriture de chacellerie dont on ne connaît que très peu d'exemples datables des Xe, XIe et XIIe siècles, et se caractérise par sa finesse, son caractère un peu suspendu et des contrastes forts de pleins et de déliés. Assez peu employée pour les Corans, elle sert plutôt à transcrire de la poésie et des actes administratifs.
Les calligraphies à têtes humaines existent en Iran aux XIIe-XIIIe siècles, et évoluent peu à peu vers des calligraphies animées, où l'ensemble de la lettre prend une forme d'Homme ou d'animal.
La signature stylisée (ou Tuğra, طغراء; ) du Sultan Ottoman Mahmud Khan. L'indication Mahmud Han bin Abdulhamid muzaffer daima signifie "Mahmud Khan fils d'Abdulhamid est toujours vainqueur."
Les Ottomans ont été de grands créateurs en matière de calligraphie. Ils ont ainsi récupéré le taliq', cette écriture de chancellerie iranienne peu utilisée pour l'utiliser dans des épitaphes et dans la poésie. Ils ont également mit au point le divani, un style réservé à la chancellerie (son nom vient du divan, qui est le conseil des ministres). Très serrée, elle multiplie les diacritiques et les petits ornements et se caractérise par un élan vers la gauche, ce qui la rend compliquée à déchiffrer. On peut enfin citer les tughra, ces signatures de sultans ottomans qui se présenent sous forme de monogramme en tête des documents officiels. Apparues au milieu du XVe siècle, ces tughra se perfectionnent au fur et à mesure des règnes pour atteindre un grande complexité. Elle se caractérisent par trois hampes, symbolisant peut-être les trois étendards en queue de yack des premiers turcs ottomans ou les trois doigts et le pouce du sultan, et contiennent à la fois le nom du souverain, celui de son père et une formule gérérique.
Dans l'Inde des sultanats, une calligraphie exclusivement coranique est également créée aux XIVe-XVe siècles : le bihari.
عدل سابقا من قبل ouafa59 في 2009-08-24, 15:44 عدل 1 مرات
زائر- زائر
رد: Batna - spectacle de la calligraphie arabe
السلام عليكم و رحمة الله،،
Merci Moh et Ouafa, c'est avec un grand plaisir de scanner vos intervention, une chose qu'on fait que lorsque le sujet est d'une telle valeurs.
Et merci encore pour les belles illustration d'images.
Merci Moh et Ouafa, c'est avec un grand plaisir de scanner vos intervention, une chose qu'on fait que lorsque le sujet est d'une telle valeurs.
Et merci encore pour les belles illustration d'images.
رد: Batna - spectacle de la calligraphie arabe
السلام عليكم و رحمة الله،،
PS.
Mais permettez moi de faire cette remarque chèrs amis;
Alors que tout le monde était au courant des carnaval fi dachra ci et là, car on a mobilisé tout les moyens médiatiques pour faire la pub gratuits,,, et je vais meme à dire qu'on a ajourné toutes couvertures media sur n'importe quel autre evenement except les Zerdas ou les Plat ages.
Et on n'en trouve d'un autre coté presque aucun spot sur la manifestation dont vous nous faites part.
PS.
Mais permettez moi de faire cette remarque chèrs amis;
Alors que tout le monde était au courant des carnaval fi dachra ci et là, car on a mobilisé tout les moyens médiatiques pour faire la pub gratuits,,, et je vais meme à dire qu'on a ajourné toutes couvertures media sur n'importe quel autre evenement except les Zerdas ou les Plat ages.
Et on n'en trouve d'un autre coté presque aucun spot sur la manifestation dont vous nous faites part.
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